Bonjour
Et oui, vous l'avez constaté, il n'y a pas eu d'édition du journal de bord pour la journée du 3 mai.
Non pas qu'une grève du personnel ait interrompu l'activité à bord, ou que nous ayons été débordés au point de ne pas trouver le temps, mais simplement que cette journée placée sous le signe des contingences matérielles ne nous a pas donné l'inspiration nécessaire à rédiger ces quelques lignes.
Lavage du paquetage pour les uns, quelques courses pour d'autres, recherche d'un hébergement à proximité pour l'équipage qui embarquera ce week-end, rien de bien sulfureux ou épique à même de nourrir cette chronique.
Mais aujourd'hui, et afin de vous montrer que le St Michel II n'a pas disparu des écrans radars, il me faut vous conter la journée.
Réveil tardif sous un ciel pâle, une bonne douche de bon matin pour votre serviteur et, c'est de retour dans un navire endormi, que j'entame ces quelques lignes. À croire que les sonorités (plus ou moins fortes) des marins qui dorment me sont source d'inspiration. On dit d'un navire en bois qu'il vit dès qu'on l'entend gémir ou grincer, eh bien je peux vous assurer que, même endormi, l'équipage du St Michel II vit, mais bien sûr ne gémit ni ne grince. Je vous laisse deviner la tonalité... Ce dernier propos étant de suite censuré par le reste de l'équipage !!! Mais la liberté de la presse étant inscrite dans la constitution française, je ne reculerais pas devant mes écrits !
Matinée travailleuse donc aujourd'hui sur le St Michel II. Une petite balade dans les hauts pour ce qui me concerne, ce qui m'aura permis de vous offrir cette vue du ciel, chargé que j'étais de redresser quelques cordages et remettre en place celui devant accueillir le pavillon de courtoisie (pavillon du pays visité pour les non-initiés).
Déplacement au camping voisin pour d'autres, en charge de finaliser l'hébergement de la totalité des équipages, montant et descendant, dont le relai est prévu pour ce soir. Ce sera au final un charmant bungalow au bord d'un canal, légèrement en retrait de la mer.
Quelques menus travaux de nettoyage et vérification moteur ensuite, pour assurer à l'équipage montant bien-être à bord et sécurité mécanique, et nous voici prêts pour une balade en ville et la visite du chantier de construction d'une réplique d'un bateau local du 16ème siècle: ressemblant à une caravelle de Christophe Colomb, c'est celui de Willem Barentsz qui a laissé son nom à la mer du même nom. Saurez-vous la situer?
Pour les curieux, tout se trouve dans le bouton ci-dessous :
Après un dernier petit arrêt pour profiter d'une boisson locale, nous attendons avec impatience la relève qui se profile à l'horizon. Horizon que nous avons d'ailleurs du mal à distinguer tant la digue anti-raz-de-marée est haute là où nous sommes.
La journée de demain sera donc celle de la rotation d'équipage, et de choses à raconter, conseils à donner, envers ceux qui conduiront le St Michel II au centre de la petite mer.
Eh oui ! Nous sommes dorénavant attendus dans le Golfe du Morbihan pour la semaine de rencontre des voiliers historiques.
Marcel à bord du St Michel II